( cf article de la Provence: avec leur aimable autorisation et celle de Me Monique Gauthier à l'origine des photos)
28 ans de
travaux pour la restauration de ND du Rosaire clôturé par une procession et
la messe célébrée par Mgr Loizeau et le père Listello.
Samedi, la matinée était
baignée par un soleil radieux, et devant l’église Saint-Laurent au cœur de
la cité mézelienne, habitants, paroissiens et bénévoles
de l’association « des amis de la chapelle du Rosaire » se retrouvaient
autour de Mgr Loizeau évêque de Digne, le père Claude
Listello archiprêtre du secteur de Bléone, de M.
Robert Granet maire, André Laurens conseiller général du canton, pour « monter »
à la petite chapelle « bellement restaurée et dressée comme pour protéger
le village » comme le soulignait Mgr Loizeau.
En petit groupe chacun
emprunte le sentier réhabilité et sécurisé (travaux réalisés en août dernier
par la CC3V). Trois évêques ont été accueillis en terre mézelienne,
Mgr Abelé en 1982, puis Mgr Pontier en 1989 et ce
samedi 6 octobre Mgr Loizeau dont se réjouissent
les nombreux paroissiens présents en ce grand jour pour la capitale de la
vallée de l’Asse.
Après un mot d’accueil
par le père Listello, Mgr Loizeau
a béni la chapelle de ND du Rosaire, ainsi que toutes les personnes présentes
avant de célébrer la messe à 11 heures, dans un grand recueillement.
Une inauguration qui réjouit
le cœur de tous, venant clôturer de nombreuses années de travaux et de restauration
(28 ans) de cet édifice datant dont les premières archives datent d’avant
1600, » et qui doit être à peu près contemporaine à la création de
la confrérie du Rosaire à Mézel vers 1580 »,
soulignait André Laurens.
M. Granet soulignait dans
son discours « l’intérêt majeur du monument et de son intégration
dans le paysage mézelien par l’association des amis
de la chapelle du Rosaire créée sous l’implusion
de Mme Guirandy et d’Huguette Michel, soutenues
à l’époque par le maire Robert Fabre.» Il adressait des remerciements aux
entreprises et artisans qui ont permis de sauver un monument chargé d’histoire
et de sens.
Parallèlement à ces travaux
l’horloge à été remise en service (une seule aiguille lit l’heure, avec un
mécanisme dont les poids sont en pierre).
Depuis la création de l’association
et grâce à la volonté des membres de l’association des travaux de réhabilitation
ont été entrepris et arrivant à leurs termes aujourd’hui.
La construction de l’édifice
remonterait à la fin du 16e. S’ensuivront trois périodes de réparations
en 1791, 1888 et l’actuelle débutée en juillet 1979.
Eliette Gilly actuelle
présidente se félicitait de la volonté par tous les présidents qui se sont
succédés de poursuivre l’objectif fixé par les membres fondateurs et tous
les bénévoles. Grâce aux subventions, aux cotisations des membres, des
dons, l’association a assumé en totalité l’achat des bancs et la réfection
du porche. Le projet à venir pour demain c’est vers ND de Liesse qui a besoin
de travaux que l’association va se pencher et poursuivre son action ».
Avant de lever le verre
de l’amitié, Joëlle Suzor, retraçait l’histoire
du site castral où a été construite ND du Rosaire, placé sur l’itinéraire
reliant Mézel à Digne, tronçon jusqu’au XIXe siècle de la route royale
de Digne à Aix…
tiroir
1978 : premier chantier
de bénévoles (toiture, tuiles.
Juillet 1979 : réfection
du crépi du porche
1983 réfection
de la toiture (80% état et 20% association)
1990 enduit
façade nord
1997 gouttières, trottoir
de protection
2002 murs sud et ouest
2007 : dernière tranche
des travaux : restauration de la façade est, du mur de soutènement, de
l aplate forme qui supporte le bâtiment : 11 114
euros dont 9 557 euros du département.
Depuis 2004 les opérations
relevant du petit patrimoine rural on protégé ont été transférées à l’unique
compétence du département (financement à hauteur de 50%)
Le Conseil général a participé
au financement de l’ensemble des étapes de restauration (intérêt en matière
de sauvegarde et de valorisation du patrimoine).
Texte
lu par Joëlle Suzor, lors de l'inauguration des
travaux de la chapelle ND du Rosaire à Mézel, samedi
6 Octobre 2007 à 10h30.
J'ai
pour mission de vous présenter à l'occasion de cette cérémonie qui clôture
la longue campagne de travaux de restauration de la chapelle, l'état des connaissances
aujourd'hui disponibles sur le site où nous sommes rassemblés.
Nous
sommes aujourd'hui réunis à l'intérieur du site
castral de Mézel dont l'occupation
remonte aux alentours de l'an 1000.
Cette
position commandait l'ancien chemin empruntant la rive droite de l'Asse placé
sur l'itinéraire reliant Riez à Digne. Ce chemin fut un tronçon jusqu'au XIXe
siècle de la route royale de Digne à Aix. Le territoire de l'actuel canton
de Mézel occupe la partie la plus sptentrionale
de l'ancien diocèse de Riez.
L'étude
architecturale du site réalisée par Roger Zérubia ainsi que
les relevés topographiques effectués par Francis Chardon et Mauricette Deschaume nous permet d'en reconstituer quelques éléments.
De
l'enceinte qui protégeait le village médiéval, il susbsiste
essentiellement deux segments de
remparts. Le premier du côté est, au-dessus de la
vallée, que vous avez longé en montant, prend appui sur une barre rocheuse.
Le second à l'ouest descend ves le vallon du château aujourd'hui vallon du pied de ville.
Il se développe de manière rectiligne en suivant la pente du terrain. Il isolait
le site castral du massif du Deffend.
Le
dernier élément remarquable est la
butte qui occupe la partie supérieure des lieux à l'ouest
de la chapelle. Il s'agit d'une structure de type
motte identifiée par Daniel Mouton du laboratoire d'archéologie
médiévale du CNRS. Son installation sur un plan sensiblement elliptique la
place dans le secteur ouest le plus étroit. On suppose qu'elle a pu être surmontée
d'une tour en bois. Le système défensif se trouvait probablement complété
par un fossé, mais l'implantation de l'ancien réservoir a rendu son identification
pratiquement impossible.
La
zone occupée par les habitats se
concentrait sur les flancs est et sud du castrum. A cet endroit, la limite
du castrum ne se distingue plus car la zone est fortement entamée par l'érosion.
L'enquête comtale
de 1250 recense encore des habitants sur le château alors que le nouveau bourg
commence à se développer à proximtié de l'église
du prieuré de saint-Vincent situé à l'emplacement de l'église actuelle de
Mézel.
Aujourd'hui le principal élément qui structure
ce site est la chapelle dédiée à ND du Rosaire. Edifiée
aux alentours de 1620. Elle est mentionnée pour la première fois, sur le
terrier de 1666. La mention du château qui figurait sur les terriers
antérieurs est alors abandonnée.
C'est une chapelle d'un plan rectangulaire
précédée d'un narthex ouvert à l'ouest.
Le portail de style
toscan est daté de 1680. Edifié en cargneule qui est une pierre rapportée,
il est identique à la porte de l'actuelle maison Fontana, ancienne demeure
des Seigneurs de Chateauredon qui résidaient dans la grand'rue
de Mézel.
Le chevet plat est
percé d'un oculus haut placé sous le pignon. Il se trouve encadré par un rosaire
tenu par les deux anges qui couronnent le grand rétable
de gypserie qui est l'élément
le plus remarquable de la chapelle.
Le bâtiment est reconstruit sur une base
médiévale. Celle-ci a été mise en évidence sur le mur sud et
au niveau du chaînage sud-est au moment du ravalement de cette façade. ce mur médiaval comporte un appareil
de moellons aux assises assez régulières. On le trouve conservé sur une longueur
de 8 mètres avec une élévation maximale de un mètre.
La destination du bâti médiéval pourrait correspondre
à la chapelle castrale dont l'appelation reste inconnu.
Une petite sacrisite
voutée est lié à la chapelle au niveau du choeur. Le mécanisme
de l'horloge se trouve installé dans une petite construction qui surmonte
la sacristie. Au XVIIIe siècle, l'ensemble était complété par un ermitage
affecté à l'usage d'hôpital. Cette annexe est totalement rasée. Mais elle
semble encore en place sur le cadastre napoléonien
établi en 1812.
J'espère que le résumé que je viens de vous
présenter, vous permettra une meilleure connaissance du site et qu'il vous
donnera envie d'en savoir plus.